- sur nos places, les statues de personnages célèbres


Sur les places de nos communes, au détour d'une rue, on découvre souvent des bustes, des statues ou bien des hauts-reliefs de personnages qui ont laissé une marque dans l'histoire nationale ou locale et auxquels les élus et la population ont à une certaine époque voulu rendre hommage. Parfois cependant le grand public ne sait même plus qui ils sont, surtout en dehors de la localité où ces souvenirs de pierre ou de bronze ont été érigés...
Pire, certaines de ces statues se sont révélées gênantes, en particulier à l'occasion de travaux d'urbanisme dans nos citées, et elles ont souvent été déplacées, au gré de l'inspiration de décideurs successifs : vous pourrez donc les trouver ici avec différents arrières-plans.

Celles concernant la ville de Brive-la-Gaillarde (le Maréchal Brune, l'entomologiste Latreille, le Colonel Germain, l'avocat général Georges Lecherbonnier, le Docteur et Sénateur Michel Labrousse, les bienfaiteurs de la ville Bourzat et Majour, le colonel Jean Delmas),  se trouvent au fil des pages du site spécifique qui lui est consacré. Les autres sont dans cette page qui n'attend que la contribution de ses visiteurs pour être encore plus complète.

On peut ajouter dans cette introduction que certains bustes sont trop récents pour avoir fait l'objet de cartes postales susceptibles d'être reproduites ici, tels ceux du Docteur François Labrousse et d'Edmond Michelet à Brive, ou d'Etienne Baluze sur le quai du même nom à Tulle. Pour d'autres, aucune carte n'a été trouvée (Edouard Lachaud à Brive).


Voici donc quelques uns de ces héros du passé.


A Argentat, le Général Delmas.

Antoine-Marie Guillaume Delmas est un général de la révolution française né à Argentat en 1768. Il combattit au régiment de Tourraine, puis se couvrit de gloire dans l'Armée du Rhin et celle d'Italie, après avoir été inquiété, sans conséquences notables, par les Jacobins. Grièvement blessé à Leipzig, il est mort de ses blessures le 30 octobre 1813. Son buste a été érigé à Argentat en 1904.



































A Beaulieu, le Général Marbot.

Marcellin de Marbot est né à Altillac le 18 août 1782. Il a gravit tous les échelons de la hiérarchie militaire, dans des régiments de hussards et de chasseurs. Comme Colonel, il a fait les campagnes napoléoniennes de Russie, d'Allemagne et de Belgique. Il participera à la bataille de Waterloo. Proscrit en 1815, il reprend du service en 1829 et est nommé Général en 1830. Il est admis à la retraite en 1848 et meurt à Paris le 16 novembre 1854 à l'âge de 72 ans. Ses Mémoires publiés en 1891 connurent un succès considérable, mais aussi de vives critiques.
A noter que sa statue en bronze qui apparait sur nos cartes postales n'est pas celle qui est actuellement érigée sur la place Marbot de Beaulieu. Sans doute a-t-elle servi comme bon nombre d'autres à fabriquer des canons au cours de la dernière guerre. Le socle par contre est le même.

























A Bort, Jean-François Marmontel.


Né à Bort le 11 juillet 1723, Jean-François Marmontel fut tout à la fois historien, romancier, poète, dramaturge et philosophe. Son œuvre publiée est considérable. Ami de Voltaire, et protégé de Madame de Pompadour, il est admis à la Cour de France. En 1763, il entre à l'Académie Française. Sous le Directoire il est élu au Conseil des Anciens en 1797. Il meurt le 31 décembre 1799 à Saint Aubin sur Gaillon.








A Corrèze, le Général Tramond.

Baptiste Tramond est né à Corrèze le 24 novembre 1834, de Gabriel, boulanger dans le bourg et Anne Agathe Lavialle. Il fit partie de la 37° promotion de l'école spéciale militaire de Saint Cyr (promotion de Turquie). Il fit carrière dans l'infanterie. De 1884 à 1886, en sa qualité de Président de la "Commision des fusils à répétition" chargée de mettre au point un nouveau fusil pour l'armée française, il collabora avec Lebel pour créer le fusil Tramond-Lebel qui équipa les Poilus de la Grande Guerre. De 1886 à 1889 il commanda l'école militaire de Saint Cyr d'où il était sorti. Il est mort en 1889. Il était alors Général de Division.
Son buste, face à sa maison natale de Corrèze, a été inauguré le 2 septembre 1899. Il est quelque peu caché par les arbres sur deux des cartes postales qui suivent.



A Mansac, Charles Gobert.



Il fut bienfaiteur de Brive et de son arrondissement. Par testament du 12 mai 1883, Charles Gobert a institué l'arrondissement de Brive pour légataire universel. Le legs comprenait son château de Brignac, ses dépendances et les métairies. Cela à la condition expresse que le château serve de maison d'asile pour les vieillards de deux sexes de l'arrondissement. Les locaux ont été rénovés et agrandis.
La statue du bienfaiteur se trouve dans la cour d'honneur de la Maison de Retraite qui porte son nom à Mansac.






A Saint-Pantaléon-de-Larche, le Général Couloumy
.


Annet Antoine Couloumy est un général d'Empire, né à Saint-Pantaléon de Larche le 26 août 1770. Il entra dans l'armée comme simple soldat le 2 avril 1788 et franchit tous les échelons de la hiérarchie jusqu'à être promu général de brigade le 31 janvier 1813. Il se distingua sur tous les champs de bataille de l'époque, au sein de l'armée du Rhin, de celle de Sambre et Meuse, d'Italie, d'Espagne, de l'Ouest,... Il fut nommé Baron de l'Empire le 30 juin 1810. A la bataille de Leipzig, il fut couvert de blessures. La cuisse emportée le 16 octobre 1813 et fait prisonnier le 19, il est mort à l'hôpital de la ville le 29 octobre, à l'âge de 43 ans.
Son buste, œuvre du sculpteur Boverie, a été inauguré le 2 septembre 1906.



A Treignac, l'avocat Charles Lachaud.

Charles Lachaud est né à Treignac le 25 février 1817. Après des études à Bazas en Gironde, il fit son droit à Paris et se retrouva avocat-stagiaire à Tulle. Il participa alors au procès de Mme Lafarge. En 1844, Il s'inscrivit au barreau de Paris, et fut avocat à la Cour d'Appel. Son éloquence était grande et il se fit remarquer à l'occasion de très importants procès. Il est décédé à Paris le 9 décembre 1882.
Sa statue de bronze a été élevée sur la place de la République à Treignac. Œuvre du sculpteur Henri Emile Allouard, elle a été inaugurée le 8 août 1897. Disparue au cours de la deuxième guerre mondiale, elle a été remplacée par une statue de pierre vers 1950.





A Tulle, le Docteur Gustave Maschat.

Né à Tulle le 31 mai 1858, il est décédé dans la même ville le 6 Mai 1922.
Il exerçât pendant 39 ans dans sa commune, en qualité de médecin. Qualifié de "médecin des pauvres", il "consolait des misères morales autant que des misères physiques".
Il fut Conseiller général pendant 26 ans et Maire de Tulle de 1919 jusqu'à sa mort en 1922, après avoir été Conseiller municipal pendant de nombreuses années.
Le monument photographié sur la carte postale de droite, financé par une souscription publique, a été érigé en son honneur en 1928 ===>






<=== La place du Docteur Maschat, avec le buste de l'ancien Maire de la ville en son centre




A Tulle, Alfred de Chammard
.


Nous n'avons pas grand renseignement à son sujet. Le monument qui lui est dédié, du au sculpteur Charles Eugène Breton, et inauguré le dimanche 18 novembre 1923, est installé place Carnot à Tulle. Il porte la mention "Au Docteur Alfred de Chammart, Maire de Tulle, 1850/1919".
Il a exercé cette fonction de premier édile de la ville du 19 mai 1912 au 11 dé
cembre 1919.
A noter que son père, Louis, et son fils, Jacques, ont également été Maires de Tulle.







Au sujet du docteur Alfred de Chammard, voir aussi en fin de page le "BONUS" que nous avons consacré à sa Clinique de Chirurgie Tulliste.


A Tulle, Jean Tavé.


Né à Tulle le 1° août 1856, il est décédé à Nîmes le 23 janvier 1925. Il fut avocat, notamment près de la cour d'appel de Nîmes.
Il a été maire de Tulle du 15 mai 1892 au 19 mai 1912, et élu
député (radical socialiste), le 11 mai 1902.


A Tulle, le Sergent Lovy.

Charles Joseph Lovy est né à Tulle le 5 juin 1880. Les éléments de la biographie qui suit sont extraits de Wikipédia.

En 1893, à 13 ans, il entre comme enfant de troupe à l'école militaire de Montreuil sur Mer. En 1898, à 18 ans il s’engage au 108° régiment d'infanterie stationné à Riom. En 1899, il est nommé caporal puis sergent fourrier.
Le 5 avril 1901, il est affecté au 2° régiment de tirailleurs algériens stationné à Oran, où il a pour charge la surveillance de la frontière algéro-marocaine, et la lutte contre les bandes effectuant des razzias.
En 1903, son bataillon est muté pour l’extrême sud du Sahara oranais. Cette région était, une zone frontalière stratégique et très sensible entre le Maroc et l'Algérie.

Le bataillon descend en train à Béni-Ounif, dernière station du chemin de fer de la Zousfana. Charles Lovy reçoit l’ordre d’occuper le fort avancé de Ksar El Azoudj, situé à 2 jours de chameau, avec 10 hommes.
Chaque jour, la section fouille et effectue des reconnaissances dans cette région ou pas un arbuste, pas une herbe ne pousse.
Le 29 mars 1903
, 3 spahis partent baliser la piste de Djenan à Taghit. L’un d’eux revient au galop expliquant qu’en s’approchant de Fendi ils ont été attaqués par des berbères, qui ont massacré l’escorte et se sont emparés des chameaux.
Immédiatement le capitaine des Légionnaires prend un groupe de 30 hommes (dont le sergent Lovy), et part à la poursuite des berbères.
Ceux-ci, au nombre de 150, sont embusqué dans les crêtes montagneuses et reculent devant les Français.
Hélas 18 hommes restent valides et les munitions s’épuisent. Le si
gnal de la retraite est alors donné. On recule en combattant, l’ennemi toujours en surnombre est stimulé par la retraite amorcée par les militaires Français. Il ne restent plus que 4 à l’arrière garde, pour couvrir la fuite de leurs camarades vers Ksar el Azoudj, qui emmènent leurs blessés. L'arrière garde est composée du sergent Lovy et de 3 Tirailleurs algériens contre une centaine de Berbères Marocains. Les 4 hommes, ayant utilisés leur dernière cartouche, combattent au corps à corps. Les 3 Tirailleurs Algériens succombent et Lovy blessé, meurt frappé d’un coup de poignard entre les yeux.
Le capitaine et ses hommes étaient sauvés grâce au sacrifice de ses 4 soldats.

Enterré avec ses hommes dans l’oasis de Fendi, le corps du sergent Lovy fut transféré au cimetière de Tulle le 27 mars 1904. Les obsèques du valeureux sergent Lovy à l'église Saint Jean Baptiste de Tulle, ont fait l'objet d’une importante manifestation patriotique, en présence de Maurice Berteaux,Ministre de la Guerre.

La statue de bronze qui évoque sa mémoire, œuvre du sculpteur C. Thomson, a été inaugurée quai Baluze, à Tulle, le 24 septembre 1905. Après avoir été pendant longtemps située au rond-point de l'église Saint-Pierre, puis, dans le quartier de la Gare, au Square du Souvenir français, elle a été retirée en avril 2011, et réimplantée à peu près au même endroit, mais sans son socle, à la fin de la même année.























A Ussel, l'explorateur Marcel Treich-Laplène.



Marcel Treich-Laplène est né à Ussel le 24 juin 1860. Il fut le premier explorateur de la Côte d'Ivoire, son premier Administrateur colonial, et en quelque sorte le créateur du pays.
Dés la fin de ses études il effectuera d'abord diverses missions à l'étranger et s'installera plus durablement dans la région d'Afrique qui deviendra ultérieurement la Côte d'Ivoire, comme gérant d'une immense plantation de café.
A partir de 1887, il se lancera dans de grandes missions d'exploration à l'intérieur du pays et signera au nom de la France de nombreux traités avec des Chefs traditionnels avec lesquels il avait créé des liens d'amitié. Il est alors Résident de France.
Le 2 avril 1889 il est nommé Chevalier de la Légion d'Honneur.
Il décède le 9 mars 1890, des suites d'une fièvre contractée au cours d'une de ses expéditions; il est d'abord inhumé sur place, à Grand-Bassam.
Son corps sera ensuite rapatrié au cimetière d'Ussel.

                           


"BONUS"

 

A TULLE, LA CLINIQUE DE CHIRURGIE DU DOCTEUR ALFRED DE CHAMMARD

L'un de nos visiteurs, Frans Mc Gonigle a bien voulu nous transmettre la copie des pages d'un rare document qu'il possède concernant la présentation par le texte et par l'image de la clinique de chirurgie de Docteur Alfred Perrical de Chammard, inaugurée à Tulle en 1902. Ancien Maire de Tulle, nous avons consacré un peu plus haut dans cette page, un paragraphe à la statue qui lui a été élevée dans la ville.
Où l'on apprécie l'évolution des équipements et des techniques qui a eu lieu dans ce domaine depuis le début des années 1900.
(Cliquez sur les images pour les rendre lisibles) 























(Doc.
Frans Mc Gonigle)









































(10 août 2021)


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