LA PREMIÈRE ROTONDE
Pour une majorité des brivistes, le dépôt du chemin de fer de Brive est
cette rotonde immortalisée par les cartes postales que nous présentons
ci-dessous. Initialement prévu pour accueillir 12 locomotives, il fut
construit au
début des années 1870 tout près de la gare elle-même. Il se
révéla très vite trop petit et fut agrandi vers 1883 avec une demi-rotonde et 21 voies, la majorité d'entre elles étant couvertes. Un pont tournant, aujourd'hui disparu, permettait d'orienter les locomotives vers l'alvéole où les cheminots alors chargés de l'entretien et des grosses réparations devaient
les prendre en charge.
23e9.jpg?attredirects=0) (Col. JPC) %20Brive%20(vue%20panoramique)25a9.jpg?attredirects=0) (Col. JPC/net) %20Brive%20-%20le%20d%c3%a9p%c3%b4teac8.jpg?attredirects=0) (Col. JPC/net) Mais la gare de Brive était rapidement devenue un nœud ferroviaire important et le dépôt se trouva à nouveau trop à l'étroit. La place manquait pour envisager un nouvel agrandissement. Un nouveau dépôt, beaucoup plus grand, fut donc construit en 1908, à quelques deux kilomètres du premier, sur le plateau d'Estavel. La rotonde d'origine abrita alors les services de l'Entretien du chemin de fer de la région de Brive : on n'y pratiquait plus que l'entretien courant du matériel roulant, locomotives et wagons. | b8b8.jpg?attredirects=0) (Col. JPC) 6d80.jpg?attredirects=0) (Col. JPC)  (Col. JPC/net) Plus tard, lorsque l'Entretien disparaîtra, les "Ateliers de la Voie" prendront la suite dans les locaux. La partie gauche de la rotonde a été amputée il y a une cinquantaine d'années, après que la colline qui la supporte se soit mise à glisser, en emportant au passage plusieurs maisons construites au-dessous : ce fut "la catastrophe de la rue Nadaud". D'ailleurs, à l'époque, l'éventualité de la destruction complète du bâtiment avait été envisagée. Depuis, la partie résiduelle a été restaurée, et transformée en locaux à caractères social et culturel. |
| "BONUS" LE DÉPÔT DU CHEMIN DE FER D'ESTAVEL
A notre connaissance, une seule carte postale - superbe, connue à 3 exemplaires seulement - lui a été consacrée : f687.jpg?attredirects=0) (Col. JPC) Il apparait de plus en arrière-plan, sur une carte que nous avons déjà présentée dans notre page "le stade et la piscine Gaëtan Devaud". Cette carte a le mérite de le situer avec précision : %20Brive%20-%20stade%20et%20piscine%20G%20Devaux%20%2b%20d%c3%a9p%c3%b4t%20-%20Copie..jpg) %20Brive%20-%20stade%20et%20piscine%20G%20Devaux%20%2b%20d%c3%a9p%c3%b4t.jpg) On remarque tout de suite la taille de la "nouvelle" rotonde, beaucoup plus vaste que l'ancienne. Deux gigantesques hangars-ateliers de brique rouge, des bâtiments annexes et un pont tournant complétaient les installations, avec le pont transbordeur que nous vous présentons sur une autre page. C'est là que se faisaient les grosses réparations des locomotives à vapeur, puis des locomotives électriques. C'est là aussi qu'elles stationnaient lorsqu'elles n'étaient pas en train de tracter un convoi. Le personnel du service était naturellement beaucoup plus important que celui de l'Entretien. Parmi eux, une équipe d'ouvriers hautement spécialisés avait pour mission d'intervenir en urgence dans toute la région, lors des déraillements de trains, fréquents à l'époque. Le service formait aussi de nombreux apprentis. Pour se rendre à leur travail, les cheminots du dépôt d'Estavel avaient à l'origine deux possibilités : - soit utiliser leur bicyclette, en prenant l'avenue de Bordeaux, et en tournant à gauche juste après le pont d'Estavel; - soit emprunter la navette ferroviaire qui était mise à leur disposition au départ de la gare de Brive, et qui rejoignait leur lieu de travail en quelques minutes. Mais certains avaient élu domicile à proximité, dans les petites maisons qu'ils avaient construites dans les parages de l'avenue de Bordeaux ou des actuelles avenues Jean-Jacques Rousseau et Léonce Bourliaguet. D'autres logeaient dans les grands immeubles construits tout près de là par le chemin de fer : certains devenus HLM subsistent, à gauche au tout début de l'actuelle avenue Jean-Charles Rivet; d'autres ont été détruits il y a quelques décennies lors d'un réaménagement du quartier. A leur tour, les locaux du dépôt d'Estavel ont peu à peu été désaffectés, et des nouveaux bâtiments construits à proximité. Les deux grands hangars subsistent, et on les remarque de loin quand on passe dans certaines rues du quartier. De la rotonde, il ne subsiste plus en juin 2013 qu'environ un tiers de la surface initiale. Le pont tournant est toujours en place, même s'il n'a plus servi depuis plusieurs années. Le tout est promis à une destruction prochaine. Les photos que nous vous présentons, prises le 1° juin 2013 (Clichés JPC), témoignent donc d'un passé aujourd'hui révolu, appelé à disparaître complètement, dans un très bref délai ....  Vue d'ensemble : au centre les deux grands hangars; à gauche, le début de la rotonde; à droite, les bâtiments annexes; en avant, le pont tournant et les voies ferrées d'accès.
 %20DSC03204%20-%20Copie911e.jpg?attredirects=0) Les hangars et les bâtiments annexes, vus de face et de l'arrière
 %20DSC03217%20-%20Copie.a1ee.jpg?attredirects=0) La rotonde (partie résiduelle) et les voies ferrées d'accès %20DSC03206%20-%20Copieb4e6.jpg?attredirects=0) %20DSC03225%20-%20Copieeb84.jpg?attredirects=0) %20DSC03215%20-%20Copie.dc3c.jpg?attredirects=0) Le pont tournant %20DSC03208%20-%20Copie978a.jpg?attredirects=0) %20DSC03218%20-%20Copiec4ba.jpg?attredirects=0) Intérieur de la rotonde en cours de destruction (à gauche), et d'un des deux hangars (à droite)
%20DSC03224%20-%20Copie4bf0.jpg?attredirects=0) %20DSC03230%20-%20Copie3085.jpg?attredirects=0) Détails du pont tournant : le poste de commande à droite, un élément du roulement à gauche %20DSC03233%20-%20Copie2191.jpg?attredirects=0)
Détail du pont tournant : le soubassement
%20DSC03202%20-%20Copie4985.jpg?attredirects=0) %20DSC03203%20-%20Copie6a8a.jpg?attredirects=0) Ancienne signalisation
 %20DSC03231%20-%20Copie.12bb.jpg?attredirects=0) Éléments de la voie ferrée à proximité du pont tournant %20-%20Copie.f6c1.jpg?attredirects=0) L'ancien dépôt d'Estavel dans son environnement de 2013 : au premier plan, le stade Gaëtan Devaud;
dans le fond, sur la colline, le quartier de Rivet (Cliché M. V.) La revue "VOIES FERRÉES", dans son numéro 197 de Mai-Juin 2013, donne au sujet du dépôt d'Estavel les renseignements complémentaires suivants : "Les installations comprenaient essentiellement une rotonde à vingt-six voies couvertes et cinq découvertes, deux voies de rentrée et quatre voies de sortie munies de fosses de visite. Il possédait aussi un important chantier à combustible pour le stockage du charbon et des briquettes. Divers bâtiments annexes complétaient les installations". COMPLÉMENT DE SEPTEMBRE 2016 : L'image qui suit du dépôt d'Estavel est une vue aérienne, capture extraite d'un film d'amateur de la Cinémathèque du Limousin à Limoges, consacré à l'ancien aérodrome de Brive-Laroche et aux activités de l'Aéro-club. Il date de 1947. %20-%20Copiee32e.jpg?attredirects=0) (Doc. Cinémathèque du Limousin) |
Si vous voulez en avoir plus sur la construction de la gare de Brive, et de ses deux dépôts successifs, vous pouvez consulter le livre "Sur les rails du Limousin", de José Banaudo et Fabrice Lanoue, paru en 2003 aux Éditions de Borée. On peut en lire de nombreuses pages, dont celles qui nous intéressent plus particulièrement, sur Goggle Books. Nous y avons puisé plusieurs informations reprises dans notre texte de présentation.
Et si vous voulez en savoir plus sur les installations de la SNCF qui ont succédé à l'ancien dépôt d'Estavel, avec quand même quelques flash-back sur le thème de notre encadré, vous pouvez cliquer sur le lien qui suit. Il vous conduira sur un forum Internet qui a abordé le sujet en 2008 : CLICK.
Les deux dépôts de Brive (Doc. gallica.bnf.fr)