- l'avenue (et la route) de Toulouse

Pour beaucoup de Brivistes, elle conserve encore ce nom d'avenue de Toulouse : pendant longtemps elle a été la voie qui permettait de traverser Brive du nord au sud, quand on voulait rallier Toulouse en venant de Paris, ou inversement.

Mais au cours du 20° siècle on l'a aussi connue sous le nom d'avenue des Alliés et d'avenue Edouard Herriot, laquelle se poursuit jusqu'au pont par l'avenue Léon Blum, et après par l'avenue Edmond Michelet.

Une vue de l'avenue en arrivant depuis Saint-Antoine (Col. JPC).
Nous sommes à hauteur du pont de Toulouse autrefois également connu sous le nom de pont de La Garenne.
Nous descendons maintenant vers le centre ville.

A droite, au second plan, le bar-tabac longtemps tenu par Messieurs Lacroix, père puis fils (Doc. delcampe.net ).

Le même cliché que ci-dessus, avec un centrage très légèrement différent (Doc. delcampe.net)



 D'HIER   A AUJOURD'HUI 


UN CARREFOUR QUI VOUS DIT QUELQUE CHOSE, SANS DOUTE

La carte qui suit, inédite bien sûr, a été acquise en mai 2013 par notre contributrice Maryse Chabanier, qui, fidèle à son habitude, a choisi de la partager avec nos visiteurs.

Elle représente un important carrefour de Brive, qui vous dit quelque chose, sans doute, mais qu'il n'est pas facile de localiser au premier abord.

(Col. Maryse Chabanier)

Alors, où sommes nous ? Nous nous trouvons bien sûr sur l'avenue de Toulouse - alors bordée de jeunes platanes en direction du centre-ville - à l'intersection avec la deuxième ceinture des boulevards : le boulevard Clémenceau est à gauche et le boulevard Brune à droite.

La photo qui suit a été prise au même endroit, au mois d'août 2014 : nous avions choisi une heure où la circulation était réduite. Comparez les images ! L'avenue est soudainement devenue plus large.


(Cliché JPC)

Les bâtiments qui apparaissent sur l'image ancienne existent toujours. A gauche, le bel hôtel particulier de l'angle a longtemps été la propriété du docteur Tissot, qui en association avec le docteur Surun était propriétaire de la clinique chirurgicale Surun-Tissot, sise autrefois avenue Michel Labrousse, en face de l'hôpital. Lors de sa fermeture, elle a été transformée en maison de retraite, fermée à son tour aux alentours du début des années 2000 sur décision administrative, suite à des problèmes de sécurité. Et un grand immeuble a été édifié à sa place.
La maison de droite a longtemps abrité une petite épicerie de quartier, comme il y en avait un bon nombre tout du long de l'avenue de Toulouse. A sa fermeture, c'est un petit établissement de restauration, rapide avant l'heure, à la corrézienne, qui s'était installé là. Il parait que la gérante y servait un excellent confit de canard ! C'est actuellement une boutique de reprographie.
Et hors de l'image, à gauche, face à la demeure du Docteur Tissot, dans un angle de la cour, se trouvait la minuscule échoppe du cordonnier Péjoine, aujourd'hui disparue.



Après ce court arrêt, reprenons notre descente de l'avenue de Toulouse, en direction du centre ville.


De l'autre coté du carrefour (Doc. delcampe.net) l'avenue est bordée de platanes :
Ils ont pris de l'ampleur depuis la carte précédente !

Un peu plus bas, à gauche, c'est la gendarmerie :
















(Col. JPC à gauche, et doc. delcampe.net à droite)

Encore un peu plus bas, c'est la garage Taurisson. Il fait l'objet d'un long "BONUS" au bas de cette page.
Plus bas encore, à proximité de la place Thiers, c'est le quartier des cafés et des hôtels-restaurants.

De part et d'autre de l'avenue, Le Montauban à gauche, et Le Chapon fin à droite (Col. JPC)

Le Chapon Fin est à gauche. De l'autre coté de l'avenue, le Montauban et le café de France (Doc. delcampe.net).

A l'intersection avec la première ceinture des boulevards, la sellerie Nadal (Doc. delcampe.net).



" BONUS 1"

LES ÉTABLISSEMENTS TAURISSON - GARAGE - DÉMÉNAGEMENTS

(Doc. delcampe. net)
En-tête de lettre des établissements Taurisson, à l'époque où Max en était le patron (1957)


Ils possédaient des locaux d'exploitation de part et d'autre de l'avenue de Toulouse. Les deux cartes qui suivent sont très connues, et on les trouve dans bien des livres consacrés aux reproductions de cartes postales de la ville.
















(Doc. delcampe.net)                                                                                                                       (Col. JPC)

Vue aérienne du garage Taurisson. Sur ce cliché on repère aussi l'ancienne gendarmerie, l'immeuble de la Chambre de Commerce et d'Industrie, et l'ancienne école Saint Joseph.
(Doc. delcampe.net)

*

Mais pour évoquer plus complètement les établissements Taurisson, nous avons mieux à vous proposer : voici quelques inédits (cliquez sur l'image pour voir les détails).


<=== La caisse d'un véhicule hippomobile des établissements Taurisson, en stationnement dans la cour des marchandises de la gare, presque en dessous de la passerelle. Il s'agit là du détail d'une carte postale que vous trouverez ailleurs sur le site.








Encore une ancienne caisse hippomobile de la maison Taurisson : après avoir été réformée, elle a longtemps servi de cabane de jardin dans la périphérie de Brive. Elle est maintenant en ruines, complètement abandonnée. Il n'y a d'ailleurs plus de jardins dans les parages.   ===>
(Cliché JPC)



Et voici maintenant trois superbes documents totalement inédits, d'une étonnante qualité. Achetés sur la brocante mensuelle de la place Thiers, ils sont issus des collections de notre expert, M. V. Ce sont des photographies de l'établissement, datées de janvier 1958, prises sur plaques de verre, où elles apparaissent en négatif. Pour être utilisables, elles ont été retraitées par un photographe professionnel.

(Col. M. V.)
Ici, on constate que le garage vient d'être agrandi. Les travaux ne sont pas complètement terminés, mais il est opérationnel.

(Col.  M. V.)
Un camion de déménagement dernier cri. En zoomant sur son avant, on remarque que c'est un Latil, marque dont Taurisson était concessionnaire.

(Col. M. V.)
La station de carburants est au premier plan. M. V. commente cette image : "Comment ne pas prendre son carburant chez Taurisson où le service est assuré par une charmante et souriante jeune fille, comment  ne pas être nostalgique de cette époque quand on s'adresse  aujourd'hui à un automate ?"

De l'autre coté de l'avenue sont installés les services administratifs de l'établissement. Autrefois, dans une cour à l'arrière, se trouvaient les écuries. Et, un petit peu plus bas, la station service concurrente, de marque Esso : elle apparait très bien si l'on fait un agrandissement de la partie gauche de la photographie précédente :


(Col. M. V.)
Mal située, sur le trottoir, elle disparaîtra assez rapidement. Mais une autre ouvrira en amont, juste en face de la station Shell de Mr Taurisson : on peut la voir sur la vue aérienne, en haut de ce "BONUS".

Les établissements Taurisson sont ensuite devenus "Le Garage", MAC (Moteur d'Art Contemporain) de la Ville de Brive. Mais sa nouvelle vie a été courte : "Le Garage", en tant que lieu d'exposition dédié à l'art moderne, a définitivement fermé ses portes à la mi-janvier 2017.



"BONUS 2"

LE TOUT PREMIER AUTOBUS DE LA MAISON TAURISSON


Voici encore deux superbes clichés en rapport direct avec les établissements Taurisson, même si nous sommes un peu éloignés de l'avenue de Toulouse . Nous sommes maintenant en effet sur le boulevard du Palais, en haut de la rue de l'Hôtel de Ville, en 1913. En arrière-plan on distingue le bâtiment construit par l'architecte Albrizio, qui abritait alors la Société Générale et qui accueillera plus tard la clinique du Docteur Bardon, puis la Polyclinique du Docteur Missonnier. Sur la droite, hors champ, se dressait le Palais de Justice.

Voici le premier autobus acheté par la Maison Taurisson, le grand garage de l'avenue de Toulouse, transporteur, déménageur et correspondant des chemins de fer Paris-Orléans (P.O.). C'était aussi le tout premier qui apparaissait dans le département de la Corrèze.

(Doc. Archives famille Taurisson)

On attend les passagers pour une excursion en Périgord, sans doute la première au départ de Brive. Ils ont maintenant pris place dans le véhicule... au grand air !
Il n'y a bien sûr que des messieurs. Leurs épouses sont tout naturellement restées au foyer ! !

(Doc. Archives famille Taurisson)

C'est la patron de l'entreprise, Pierre Taurisson lui-même qui est au volant et qui accompagne le groupe. C'est son petit-fils, qui porte le même prénom, Pierre Taurisson qui nous a fourni les images et nous a donné quelques précisions. Il s'agit d'un véhicule de la célèbre marque De Dion-Bouton, muni de pneus à bandage -sans chambre à air- et équipé de transmissions à chaîne. Maryse Chabanier a fait un résumé de ces renseignements.

(15 septembre 2018)

Voir aussi la présentation des autres autobus et camions de déménagement anciens de la Maison Taurisson, sur cette page : CLICK.



"BONUS 3"
L’HÔTEL DE MONTAUBAN

Deux superbes photographies anciennes de l'Hôtel de Montauban, nous ont été offertes par le patron de l'établissement, Mr Jean-Luc Viginiat, Maître Restaurateur, Président des Tables Gaillardes, et son épouse.

La première de ces photos doit remonter au tout début des années 1930. René Sol est alors le propriétaire des lieux. C'est vraisemblablement lui qui pose avec son épouse, leur jeune fils et 4 employés de la maison.
On remarquera aussi sur le cliché la pompe à essence, témoin d'un passé révolu depuis longtemps.

La maison a été fondée en 1773
(Doc. Hôtel-Restaurant Le Montauban à Brive)


Le deuxième cliché est datée de 1933. Un important groupe pose devant l'entrée principale de l'établissement. Qui étaient ces gens ? Nous n'en savons rien. Peut-être des participants à un congrès ? Mais ce qui est certain c'est qu'ils viennent de faire là un excellent repas.

(Doc. Hôtel-Restaurant Le Montauban à Brive)

*

René Sol était encore patron de l'établissement en août 1939 lors du rappel des réservistes pour partir à la guerre. La caserne Brune n'était pas assez grande pour les loger. Et c'est au Montauban qu'un certain nombre d'officiers de réserve furent hébergés pendant quelques nuits, avant leur départ pour le front. L'un d'entre eux utilisera une feuille de papier à en-tête de l'hôtel pour écrire le 28 août une dernière lettre à son épouse, institutrice dans un village des environs. Quelques jours plus tard, le 14 septembre, il était tué au combat à la frontière allemande. Il s'agissait du Lieutenant Auguste Comby, premier officier du 126° RI Mort pour la France au tout début de la guerre 39/45.

La partie supérieure de la lettre écrite par Auguste Comby, le 28 août 1939
(Doc. familial JPC)


*

Nous avons retrouvé une très ancienne "réclame" de l'Hôtel de Montauban. Elle a été publiée en 1907 dans l'ouvrage d'Ernest Rupin "La Corrèze pittoresque" édité par la Société de Géographie Commerciale. Le propriétaire de l'établissement était alors Monsieur Puyjalon.

(Doc. Internet)


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