C'est à cet endroit qu'était implantée la première église Saint Sernin de la ville (Col. JPC/net) |
"BONUS 1" L'ANCIEN COUVENT DES URSULINES
Il ne reste aucun vestige de ces bâtiments qui au cours des temps ont successivement accueilli un couvent des Ursulines (ou couvent de Sainte Ursule), la prison de la ville, et la gendarmerie. Nous sommes ici dans la cour intérieure. Dans la perspective du porche, sur l'image de droite, on peut distinguer la Maison Treilhard. <== Col. JPC Doc. delcampe.net ==> Une carte postale rare permet de voir l'entrée des bâtiments, depuis l'ancienne place de la Halle : il faut passer sous le porche de droite pour arriver dans la cour ci-dessus. (Doc. ancien site cartes-postales-anciennes.com)
Nous avons retrouvé à la page 96 d'un vieux bouquin de 1808 dont la couverture est jointe (Doc. Google-books), un bref compte-rendu du transfert des religieuses de leur ancienne maison vers le couvent des Cordeliers :A gauche de l'image, la tour de Nesles. La rue des Prêcheurs,
en direction du boulevard du Salan, est dans le dos du photographe.
On dit que c'est à cet endroit qu'à partir du 25 janvier 1840 fut incarcérée la célèbre Mme Lafarge au moment de son procès au tribunal de Brive pour vol de diamants, avant d'être présentée à la cour d'assises de Tulle, accusée d'avoir assassiné son mari, maître de forges au Glandier. En quittant ces lieux, les Ursulines s'installèrent, dans l'ancien couvent des Cordeliers, construit hors les murs à l'est de la place plus tard connue sous le nom de Thiers. Nous vous le présentons ici : CLICK. "La maison des dames de Sainte Ursule, étant occupée par la gendarmerie, et servant de prison, l'Empereur a cédé à ces religieuses le couvent des Cordeliers, avec un vaste enclos; le tout dans un beau site, près des remparts de la ville. Le dimanche 26 juin 1808, la nouvelle communauté fut installée solennellement, par M. l'évêque de Limoges, accompagné par MM. le maire et officiers de la municipalité, du sous-préfet, des juges du tribunal, d'un clergé nombreux, en partie étranger à la ville, de la garde nationale et d'une foule immense de citoyens de tous les états. Le cortège partit de l'ancienne collégiale, au son des cloches et processionnellement". Et même si la suite de ce texte sort tout à fait du sujet de notre page, nous vous la livrons. "Il y a déjà dans cette maison dix-huit religieuses et quelques postulantes, quarante pensionnaires, non compris les externes et demi-pensions. Le costume des pensionnaires, en violet, est simple et économique pour les familles. Ce bel établissement a d'excellentes institutrices pour la lecture, le calcul, le dessin, la géographie et tout ce qui convient à une bonne éducation civile et religieuse". |
"BONUS 2" RETOUR SUR LA MAISON TREILHARD Elle fait l'objet de nombreuses cartes postales, dont certaines ont été mises en ligne en haut de cette page, dès la création du site en 2010. Nous avons choisi d'y revenir pour présenter de nouveaux clichés. Voici pour commencer, trois autres images de sa façade la plus connue donnant sur l'actuelle place Jean-Marie Dauzier. Mais son adresse officielle est 10 rue des Prêcheurs, en bordure de laquelle elle se trouve; sa façade arrière donne sur la rue Basse. Vue d'ensemble de la Maison Treilhard, au centre, et de l'ancienne rue des Prêcheurs. © Ministère de la Culture et de la Communication, Médiathèque de l'architecture
et du patrimoine, Dist. RMN-GP. Cliché Jean-Jacques Sill, architecte - Mai 1960. Autorisation de reproduction du 14-06-2016. La Maison Treilhard en août 1900 (Doc. delcampe.net) La Maison Treilhard <== (Col. JPC) ==> Et
puis, grâce au plus ancien de notre équipe, notre fidèle collaborateur
involontaire, l'historien Louis de Nussac, nous allons succinctement
nous plonger dans l'histoire et la description de la bâtisse. Les lignes qui suivent sont extraites de "Notre Bonne cité Gaillarde", ouvrage publié en 1930. "En 1589, Dominique Treilhard, hoste et consul, acheta l'immeuble en ruines, y joignit en 1593 la Maison de Maussac (vis à vis de l'escalier de la Halle) et constitua de l'ensemble "la maison Treilhard", ayant dans son angle rentrant une belle tour polygonale portant une tourelle en poivrière, ensemble d'un bel effet artistique. Au bas de la tour, entrée ornée de moulures et frontons sculptés (style Renaissance); porte à ferronnerie lourde et heurtoir en fer forgé, marteau en anneau frappant un "marmor" (tête) saillant d'une grille et couvent avec croix; à l'intérieur, bel escalier à vis et au palier du 2° étage, élégant champignon à arcatures soutenant une voûte, sur l'amorce d'un petit escalier à vis de la tourelle, desservant une pièce voûtée en dôme ornée de nervures rayonnant en hélice autour de la clé de voute écussonnée. Sous la flèche d'ardoises de la tour, belvédère avec vue sur la vallée en amont de la Corrèze". La porte a bien changé depuis la description qu'en fait Louis de Nussac. (Cliché JPC - 6 février 2018) C'est de notre célèbre compatriote briviste, le juriste Jean-Baptiste Treilhard, dont parle Louis de Nussac. Et voici la plaque commémorative en question, qui rappelle l'essentiel de sa vie et de sa carrière. (Cliché JPC - 6 février 2018) Et Louis de Nussac poursuit : "Treilhard fut aussi président du Tribunal de Cassation et du Conseil des Cinq-Cents - où il proclama l'Empereur - ministre d'Etat et Comte de l'Empire; son fils fut le premier Préfet de la Seine. Les Treilhard sont continués dans leur maison originelle par leur descendance Couloumy, Beauregard, de Bourguet et de Nussac". Et oui, Louis de Nussac lui-même était un arrière-petit-neveu de Jean-Baptiste Treilhard, et il a vécu à Brive dans la vieille maison familiale. La place Jean-Marie Dauzier s'est même appelée un temps place Louis de Nussac ! © Ministère de la Culture et de la Communication, Médiathèque de l'architecture
et du patrimoine, Dist. RMN-GP. Cliché Neurdein Frères, photographes. Autorisation de reproduction du 14-06-2016. Ce sera l'occasion de transformer les combles de sa partie gauche, que l'on repère facilement sur les différentes images qui précèdent, en un véritable étage, sur le devant, comme sur l'arrière. La Maison Treilhard (coté place Jean-Marie Dauzier) après restauration. (Clichés JPC - 6 février 2018) La façade arrière de la maison, donnant sur la rue Basse, ainsi que le côté, sur la rue des Prêcheurs, sont beaucoup moins connus. En voici deux photographies prises, l'une peu après l'incendie, l'autre en 2018. <=== © RÉGION LIMOUSIN. Service de l’inventaire et du patrimoine culturel. Cliché Philippe Rivière - 1980. (Autorisation de reproduction du 1-10-2015) La partie gauche du Commissariat de Police empêche aujourd'hui de prendre une photo correcte ===> (Cliché JPC - 6 février 2018). Si l'on examine les murs avec attention, on remarque plusieurs détails dignes d'intérêt. <=== Au-dessus de la porte coté rue Basse, une petite sculpture est insérée dans le mur : une femme, les yeux levés vers le ciel, tient une banderole dépliée dans ses mains. Mais... elle est munie d'ailes : nous sommes en fait en présence d'un ange ! Selon certains spécialistes, ce pourrait être une pierre de remploi, utilisée lors d'une rénovation ancienne. (Cliché JPC - 6 février 2018) |