- à Sainte-Féréole, avec le barrage de La Couze


Bien que n'étant pas situé sur le territoire de la commune de Brive, mais sur celle de Sainte-Féréole, il alimente une bonne partie de notre ville en eau potable, et à ce titre, mérite d'être présent sur notre site.

Vue aérienne du barrage et de sa retenue (Doc. delcampe.net)

Le quotidien Le Petit Parisien, dans son numéro 23195 du 1° septembre 1940, consulté sur gallica.bnf.fr, nous raconte le projet de sa construction.



"Nous avons, lors d'un récent reportage, signalé l'admirable effort qui a permis à Brive-la-Gaillarde d'avoir enfin un réseau de distribution d'eau potable digne de cette ville, toujours en évolution, où l'on compte, en période normale près de 35 000 habitants, où l'on en comptera vraisemblablement 50 000 avant cinq ans. 
Il nous faut ajouter, aujourd'hui, à ce qui a été dit sur l'ampleur des remarquables travaux entrepris sous la direction de l'ingénieur Jacquard, d'indispensables précisions concernant la dernière tranche du projet et notamment la construction, sur la Couze, d'un barrage-réservoir.

Remontant par la vallée où chantent les moulins, où bruissent les cascatelles, le cours de cette vivante rivière -ainsi que le firent maintes fois les paisibles amateurs d'écrevisses et les sportifs pêcheurs de truites- nous sommes maintenant arrivés, après avoir franchi plusieurs ponts minuscules, constitués par des planches fléchissantes, hâtivement jetées sur de grosses pierres branlantes, au sein d'un magnifique et pittoresque paysage corrézien. Collines resserrées, aux petites pentes abruptes et verdoyantes, dominant de leur masse altière le chemin mouvant des eaux argentées; poésie des sources, poésie de l'arborescence... C'est là où s'affairent une équipe de rudes gars, nus jusqu'à la ceinture, à la peau bronzée, dont chaque geste crée toute une harmonie musculaire, que s'élèvera le barrage dit de la Couze, haut de trente mètres, et qui couronnera les importants travaux d'adduction dont nous avons parlé.

Ici, M. Jacquard règne en maître et, magicien moderne, s'apprête à transformer le décor naturel. "Voyez -nous dit-il, désignant d'un index péremptoire tout ce qui nous environne-, avant deux ans, nous aurons noyé tout cela. Après avoir abattu tous ces arbres et achevé ce que nous voulons faire, nous aurons créé ici un lac artificiel d'un kilomètre de long sur six cents mètres de large, emmagasinant un million de mètres cubes".
Un mouvement plus large de la main, qui semble vouloir saisir l'avenir, un silence méditatif, puis le technicien, minutieusement, nous décrit ce qu'il va entreprendre.
Le profil transversal de la vallée le permettant -ajoute-t-il- nous avons adopté pour le cas de la retenue de la Couze, un type de barrage-voute dont il existe actuellement en France plusieurs exemples [...]. Les principaux avantages de ces barrages-voutes sur les barrages-poids sont une grosse économie sur le cube de béton mis en œuvre; une meilleure stabilité, l'influence des sous-pressions n'étant plus à craindre; des épaisseurs relativement faibles de profil transversal, pouvant donner à celui-ci, sans dépenses supplémentaires excessives, des dimensions correspondant à une sur-élévation éventuelle de l'ouvrage.

(Carte postale moderne - Doc. delcampe.net)

Réalisée en béton de ciment, la voûte qui prendra appui sur les deux flancs de la vallée, offrira les caractéristiques suivantes : rayon de courbure compté de la crête amont : 60 mètres; épaisseur maximale à la base : 6 mètres; épaisseur en crête : 2 mètres.
Le déversement des eaux est prévu de front, ce qui supprime les sujétions d'un important déversoir latéral et la création d'un canal de fuite couteux. Indiquons que cet ouvrage est dû à M. Coyne, ingénieur en chef des grands barrages.
Compte-tenu de la superficie du bassin versant, qui sera de 36 kilomètres carrés, la longueur du déversoir a été fixée à 30 mètres, avec une lame déversante de deux mètres d'épaisseur. Quelques indications d'une technicité trop marquée pour qu'elles soient rapportées dans un bref article, puis M. Jacquard en vient à cette conclusion :

"Grâce à notre ouvrage, on pourra compter, dans l'année la moins pluvieuse, sur un apport de 13 millions de mètres cubes pour une consommation moyenne annuelle prévue sur un chiffre de moins de 4 millions de mètres cubes.
Si l'on ajoute qu'avec une station filtrante et un réservoir général de distribution où s'opèrera , quand ce sera nécessaire, un heureux mélange des eaux de la Couze avec celles de l'Adoux, on obtiendra une potabilité parfaite. [...]
Le barrage de la Couze peut être édifié en un an et demi, et la preuve de son utilité, de son importance, est faite depuis longtemps. Il n'est pas un briviste qui ne souhaite que les travaux commencent le plus tôt possible et qu'ils ne soient point retardés par trop de mesquines discussions de crédits."

André Le Bret "    
(sujet mis à jour le 15 juillet 2021)



ÉNIGME 14 :

C'est la quatrième belle villa de Brive qui sert de support à l'une de nos énigmes. Le jeu consiste toujours à la localiser.
32 avenue Charles Rivet, indique la légende. De nos jours, une partie seulement de cette légende correspond à la réalité, mais l'autre partie constitue un indice sérieux. Notez aussi que de nombreuses autres villas de caractère subsistent encore sur cette avenue.
Précisons que pour compliquer l'affaire, la photo est prise de l'arrière, du coté du parc,  lequel parc n'existe plus ! Il a été remplacé par un immeuble récent.
En piste pour la recherche !

(Doc. delcampe.net)

La solution de cette énigme se trouve en cinquième partie du site, ici : CLICK.



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