L'anecdote est bien connue.
Pendant plus de 80 ans un collège de garçons a fonctionné à Brive dans les bâtiments occupés avant la Révolution par les pères de la Doctrine Chrétienne, ou Doctrinaires. Ils avaient été construits au début des années 1600, grâce à la générosité d'Antoine de Lestang, Président au parlement de Toulouse, natif de Brive; c'est aujourd'hui l'Hôtel de Ville.
Lorsque vers 1880 le collège des Doctrinaires devint insalubre, on construisit, toujours pour les garçons, le "nouveau" collège, notre actuel Lycée d'Arsonval. Les collégiens en prirent possession à la rentrée de 1887. Et on eut alors la "bonne" idée de loger les filles, dès la rentrée suivante, dans les locaux vétustes que venaient de déserter les garçons. Leur établissement sera promu "collège" en 1913. Elles y resteront jusqu’en 1947.Pendant plus de 80 ans un collège de garçons a fonctionné à Brive dans les bâtiments occupés avant la Révolution par les pères de la Doctrine Chrétienne, ou Doctrinaires. Ils avaient été construits au début des années 1600, grâce à la générosité d'Antoine de Lestang, Président au parlement de Toulouse, natif de Brive; c'est aujourd'hui l'Hôtel de Ville.
     cote 10 S 75) |  Le grand escalier (AM Brive - cote 10 S 75)     |
Vue de la tour, en ces temps là ! (AM Brive - cote 10 S 75)
A noter que tous ces clichés ont été réalisés par la Maison Tourte et Petitin, de Levallois-Perret, qui a photographié des générations d'écoliers, de collégiens ou lycéens, à Brive, mais aussi dans toute la France. Ils assurent en effet la photographie scolaire depuis 1882 !
Les informations figurant en tête de page ont été rédigées à partir du livre "Regards sur le passé de Brive", de Martine Chavent, Jean-Paul Lartigue et Etienne d'Alençon, publié en 1984 aux éditions Maugein-Lachaise à Malemort.
| "BONUS"
RETOUR SUR LA PARTIE DE CROQUET
Contrairement à la "leçon de danse", la "partie de croquet" n'a pas été photographiée dans la cour d'honneur de l'ancien collège des Doctrinaires, mais dans l'autre cour, celle qui donne de nos jours sur la place Jean Charbonnel.  (Doc. AM Brive - cote 10 S 75)
Elle était à l'époque beaucoup plus vaste qu'actuellement, des plans anciens le prouvent. Dans le cadre des restructurations successives du quartier, elle a été amputée d'une bonne partie de sa surface, pour libérer de l'espace afin d'aménager la place, et un mur de clôture en pierre a été construit tout contre le platane : les collégiennes jouaient en fait sur l'actuelle place Jean Charbonnel. Mais le platane a grossi, grossi, au cours des temps, il a longtemps menacé de faire éclater le mur. L'aspect des lieux se présente ainsi en décembre 2014 :  (Cliché JPC - décembre 2014) En arrière-plan, on identifie facilement la porte et les fenêtres caractéristiques qui apparaissent derrière les collégiennes. Un plan plus rapproché confirme que ce sont bien les mêmes :  (Cliché M. V. - décembre 2014)
M. V. note que le bâtiment de gauche de la photographie ancienne, aujourd'hui disparu, est celui de l'ancien couvent des Ursulines (ou couvent de Sainte Ursule), plus tard prison de la ville puis gendarmerie. Il était très vaste et s'étendait jusqu'à la petite rue Pacher, dans l'alignement de sa partie ouvrant sur la rue Toulzac (et non dans sa partie rejoignant l'actuelle rue Charles Teyssier). Le plan qui suit montre la proximité de l'ancien collège des Doctrinaires et de l'ancien couvent, juste séparés par le haut mur de clôture latérale de la cour, et la rue Sainte Ursule :  (Doc. M. V. sur plan de base type CAF des Archives municipales - cote 29Fi 1) Nous vous présentons le couvent/prison/gendarmerie en première partie du site, sur la page "rue des Prêcheurs et quartier de la vieille Halle". Si vous voulez le voir, c'est ici, tout en bas : CLICK.
Une petite moitié de la rue Sainte Ursule subsiste de nos jours : c'est l'actuelle rue Martine (du nom d'un ancien Maire de la ville). |
PLUS, ENCORE : Notre complice M. V. possède dans ses collections un rare document intitulé "VILLE DE BRIVE - COLLÈGE DE JEUNES FILLES ET ÉCOLE PRIMAIRE SUPÉRIEURE - PALMARÈS DE L’ANNÉE SCOLAIRE 1936-1937 - 12 juillet 1937".
Voici la couverture de ce document, et 2 pages intérieures, avec la liste du personnel et un extrait du palmarès.
Parmi les professeurs on retrouve un nom déjà cité sur notre site, Mme Gaspéri, professeur de solfège, l'épouse de Raphaël Gaspéri.
Mais aussi deux noms qui, nous semble-t-il, se retrouveront plus tard lorsque l'établissement émigrera vers le nouveau collège, temporairement dénommé Cabanis : Mme Cussac et Melle Monnot qui y furent respectivement institutrice et censeur.
Et parmi les lauréates de cette page, on trouve Raphaële Gaspéri, fille de Raphaël Gaspéri et de son épouse.