Au début de l'année 1934, l'Hôtel de Bordeaux était, de toute la région, le plus grand et le plus réputé établissement de sa catégorie. C'est là que descendaient les personnalités les plus importantes et les plus riches voyageurs de passage à Brive. Ses propriétaires étaient alors Messieurs Auberty et Faye.
Il avait à l'époque cet aspect là.
(Col. JPC)
Le lundi 30 juillet 1934 en fin d'après-midi, vers 18 h 30, il fut ravagé par un incendie, le deuxième de son histoire, après celui qui l'avait frappé au début du siècle. Ses 100 chambres étaient alors toutes occupées : la Foire exposition battait son plein en ville.
(La Croix de la Corrèze n° 2132 du 5-8-1934 - Doc. AD19 cote 68Pr 31)
Les brivistes venus en spectateurs étaient nombreux.
La Croix de la Corrèze raconte (Cliquez sur l'image pour la rendre lisible) ==>
Le journal poursuit le récit de ce scénario-catastrophe :
"Pendant ce temps, des pompiers juchés sur les toits, en bonne position pour combattre le sinistre, attendaient lance en main l'eau qui n'arrivait pas. On put en voir certains rester plus d'une demi-heure dans cette position d'attente.
A un moment on disposa des soldats sur une longue file pour faire la chaîne, mais on y renonça rapidement car ces quelques quarante soldats avaient en tout et pour tout deux seaux. Par ailleurs les pompiers ne disposaient que de quelques échelles. La société d'éclairage en prêta une douzaine grâce auxquelles ont pu occuper quelques points stratégiques. C'est encore la Société d'éclairage qui, la nuit venue, installa de puissants projecteurs".
Et, le journal qui ne manque jamais aucune occasion d'égratigner Henri Chapelle, le Maire radical-socialiste de la ville, ajoute :
"M. le Maire, heureusement essayait de se persuader à lui-même et aux autres que le matériel des pompiers était suffisant. Mais les multiples réflexions qu'il peut entendre ne durent lui laisser aucune illusion sur ce que le public en pensait, et l'arrivée des pompiers de Tulle, avec leur matériel moderne, ne fut pas faite pour effacer cette fâcheuse impression".
"On parvint néanmoins à circoncire le sinistre et à épargner les immeubles voisins. Mais l'Hôtel lui-même fut brulé sur presque toute son étendue jusqu'à la hauteur du premier étage".
[...] "On songe à ce qui ce serait produit si l'incendie s'était déclaré la nuit. Des voyageurs qui se trouvaient dans leur chambre n'eurent que le temps de s'enfuir en abandonnant leurs bagages. L'un d'eux dut même sauter par la fenêtre en se suspendant à un drap. C'est dire avec quelle rapidité se développa le sinistre. Les dégâts matériels sont considérables. Tout l'hôtel, si l'on peut dire, est à reconstruire" ...
Un seul sauveteur, un bénévole, fut blessé, Mr Hermann de l’École industrielle qui fut atteint par un éclat de verre.
Mr Miremont propriétaire de l'Hôtel Terminus et Président des Limonadiers et Hôteliers de Brive réunira d'urgence ses adhérents pour tenter de reloger les sinistrés, tandis que Mr de Chalup, Président du Syndicat d'Initiative s'occupait personnellement de leur trouver un nouveau gîte.
(photographie - Col. JPC)
Ce qui reste de l'hôtel après l'incendie. Les travaux de déblaiement et de reconstruction commencent.
Le photographe s'étonne au verso du cliché :
"les murs en pierre sont réemployés sans réparation, comme vous le voyez".
La reconstruction (Doc. AD 19 - cote 68Pr 31)
Comme légende à ce cliché, la Croix de la Corrèze n° 2151 du 16-12-1934 écrit :
"L'hôtel était déjà vaste et luxueux. Il sera encore embelli et surélevé d'un étage.
De nombreux ouvriers y travaillent fébrilement et l'état des travaux est déjà fort avancé.
On espère que tout sera terminé pour le début de la saison touristique prochaine".
(Doc. delcampe.net)
De nombreux ouvriers y travaillent fébrilement et l'état des travaux est déjà fort avancé.
On espère que tout sera terminé pour le début de la saison touristique prochaine".
(Doc. delcampe.net)
Le "Nouvel Hôtel de Bordeaux" reconstruit sous la direction de l"architecte Joachim Richard.
Au sujet du Grand Hôtel de Bordeaux, voir aussi le paragraphe que nous lui avons consacré lors du lancement du site, en tête de notre page "Les cafés, hôtels et restaurants".
C'est ici : CLICK.
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(1° janvier 2017)
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