- les autres anciens cinémas et salles de projection de Brive

Voici la dernière page de notre série sur les anciens cinémas de Brive. Elle sera plutôt sommaire. Aussi curieux que cela soit, nous n'avons en effet pas réussi à trouver les archives ou des articles de journaux d'époque, relatifs aux salles que nous allons évoquer, six au total quand même.
 
LE CINÉMA-THÉÂTRE MUNICIPAL ou SPLENDID

C'est certainement l'un des cinémas les plus anciens de Brive, qui fonctionnait dans les locaux du théâtre municipal, sous le nom de Cinéma-Théâtre municipal, puis sous le nom de Splendid. D'ailleurs, à une époque les représentations théâtrales et les projections cinématographiques étaient couplées pour donner lieu à de grandes et longues séances récréatives. En voici pour preuve le programme des 14, 16 et 17 novembre 1918.





(Col. JPC)
















Pendant très longtemps il n'y eut qu'une seule salle qui fit régulièrement l'objet de grands travaux d'amélioration, en 1936, par exemple. Lorsque cela devint la mode partout en France, un complexe de trois salles fut créé en utilisant les espaces du sous-sol du théâtre. L'entrée se faisait sur la droite de la bâtisse par un escalier qui descendait sous la terrasse du Grand Café du Théâtre.

Le cinéma Splendid avec ses trois salles.

<=== Photo extraite d'un bulletin municipal de 1980
(Col. M. V.)




Ci-dessus : extrait d'un bulletin municipal de 1982 (cliquez sur l'image pour l'agrandir). Des travaux d'accès au théâtre sont en cours. Plusieurs marches du grand escalier disparaîtront à cette occasion (Col M. V.).


Les directions changèrent au fil du temps : certains se souviendront peut-être de Pierre Vergnaud, Marcel Foin ou Robert Laborie.


Marcel Foin, à gauche sur la photo, l'heure de la retraite venue, passe le témoin à Robert Laborie. Les diverses restructurations en cours à cette époque, à l'initiative de la mairie, font que pendant quelques temps, il avait été directeur à la fois du Splendid, du Rex, et du Club.
Nous sommes ici à l'entrée du complexe cinématographique, sous la terrasse du Grand Café du Théâtre.

(Doc. La Montagne n° 23364 du 9-9-1989)     ====>











Les salles furent pour terminer sous le contrôle du groupe CGR, jusqu'à ce que celui-ci fasse construire son vaste complexe de l'avenue Kennedy (actuelle avenue Jacques et Bernadette Chirac).
C'en était alors fini de la vocation cinématographique du Théâtre municipal.
(Doc. delcampe.net).



 
LE CLUB

Ce fut le plus récent des anciens cinémas de Brive. Un des plus petits aussi : il ne comptait que 220 places. Il était implanté au 9 de la discrète rue Maillet de Chassat. En raison de sa programmation, certains l'ont longtemps appelé "le cinéma des militaires".

La façade du Club, "le cinéma des militaires"
(Doc. "Brive Mag" n° 71 du 10 au 30-6-2002- AD19 cote Per490)


En 1989, il fut pris à bail par la mairie qui, en septembre, le transforma en cinéma d'Art et d'Essai, géré par le Foyer Culturel de Brive.
Mais elle s'en dégagea dés 2002 lorsqu'elle eut l'opportunité d'acquérir le Rex pour en faire le nouveau et unique cinéma d'Art et d'Essai de la ville.
Ce fut la condamnation du Club qui ferma ses portes le 30 juin.



RUPIN-MAGE

Tout comme le Sélect et l'Estavel-cinéma la salle de projection connue sous le nom de Rupin-Mage fut l'émanation d'une des paroisses catholiques de la cité toutes très en pointe dans ce domaine, la paroisse Saint-Sernin. Mais contrairement aux deux premières qui avaient confié la gestion de leur salle à un civil, la salle Rupin-Mage resta toujours sous le contrôle direct des autorités religieuses.

Elle avait été construite, tout comme l'école Saint Joseph, sur des terrains donnés par Madame Augustine Mage, issue d'une riche famille briviste. Veuve, elle avait été l'épouse d'Ernest Rupin, celui-là même qui avait créé le premier musée de Brive qui porta ensuite son nom.

(Doc. Frère Esquerre)

La salle Rupin-Mage était installée à droite du bâtiment de Saint-Joseph sur la photo précédente, au rez-de-chaussée, et elle possédait un balcon.
C'était un cinéma familial très fréquenté. Mais les films projetés étaient sévèrement sélectionnés. La censure y fleurissait largement pour le bien des jeunes spectateurs : un genou qui aurait pu apparaître à l'image, un chaste baiser et le film était coupé. Seule la musique d'ambiance subsistait. Et cela déclenchait généralement un beau chahut dans la salle ainsi que nous l'a raconté une jeunette d'alors qui fréquentait régulièrement la salle.
 


LE CINÉMA DE LA CASERNE BRUNE

Une salle de cinéma était depuis longtemps installée dans l'enceinte de la caserne Brune. Elle servaient aussi pour le théâtre ou pour organiser conférences ou réunions diverses, au profit des militaires en garnison.
Deux cartes postales nous en restituent le souvenir (Doc. delcampe.net).

<=== Nous sommes au rez-de-chaussée du bâtiment central de la caserne.
Au programme "Meurtre en plein ciel", un film d'espionnage américain de série B réalisé en 1935 par Phil Rosen.












Une carte plus récente nous montre l'intérieur de la salle. Elle n'est d'ailleurs peut être pas située au même endroit que sur l'image précédente.                          ===>




LE FOYER CULTUREL
 
C'est en 1952 qu'est créé avenue Jean Jaurès le "Foyer culturel de Brive et du Bas Limousin". Une salle de projection en fait partie. Le rédacteur de cet article se souvient d'avoir assisté il y a bien longtemps, dans les années 1963/1965 à un certain nombre de séances de ciné-club qui y étaient organisées, animées par des bénévoles passionnés et compétents.

L'ancienne façade du Foyer Culturel de l'avenue de la Gare.
(Col. M. V.)

Un titre de film, un seul, lui revient à la mémoire : Cléo de cinq à sept, réalisé en 1961 par Agnès Varda, avec Corinne Marchand dans le rôle principal ...
En 1980, la salle devient cinéma d'Art et d'Essai sous le nom de "Brive Art et Essai", avant l'aventure du Club, puis celle du Rex.

L'entrée du Foyer Culturel, à l'époque où il accueillait "Brive Art et Essai".
(Col. M. V.)




LE CINÉMA DE L’ÉCOLE DE LA SALLE

Lorsque nous avons fait des recherches pour préparer la page consacrée aux écoles des Frères mise en ligne sur notre site le premier octobre 2015, nous avons été amené à consulter sur le Net le répertoire numérique détaillé du fonds de l'école briviste, établi en septembre 2012 par les Archives Lasalliennes implantées à Lyon.

C'est vers la fin de ce document qu'il est fait mention d'une salle de projection autrefois implantée dans les locaux de l'école de l'avenue Thiers. Mais faute d'être allé voir les pièces du dossier sur place, à Lyon, nous n'en savons pas plus.

Les bâtiments d'origine de l'école de La Salle (Doc. Archives Lasalliennes)


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